Lichen

Définition

Le lichen est une asso­cia­tion (sym­biose) entre deux orga­nismes : un mycète et un orga­nisme pho­to­syn­thé­tique auto­trophe (algue verte ou cya­no­bac­té­rie). Ces orga­nismes sont main­te­nus ensemble par des exo­po­ly­sac­cha­rides extracel­lu­laires (bio­film).

Les lichens peuvent se déve­lop­per sur de nom­breuses sur­faces comme le tronc des arbres ou des roches.

Quel est le rôle des partenaires dans cette symbiose ?

Le mycète s’oc­cupe de four­nir un abris pour l’algue ain­si que de l’as­si­mi­la­tion d’eau et de miné­raux. Il la pro­tège d’une trop forte expo­si­tion à la lumière. L’algue pro­duit des molé­cules orga­niques via la pho­to­syn­thèse. Les cya­no­bac­té­ries peuvent éga­le­ment inter­ve­nir dans la fixa­tion de l’a­zote atmo­sphé­rique (N2) lors de sym­biose dans avec un lichen.

Microbiome du lichen

Le lichen forme un envi­ron­ne­ment à part qui peut être colo­ni­sé par d’autres micro-orga­nismes. Des mycètes et des bac­té­ries sont notam­ment trou­vées en plus de ceux qui forment le lichen. Ce micro­biome peut inter­ve­nir dans des fonc­tions telles que l’ac­qui­si­tion de nour­ri­ture, la pro­tec­tion contre des micro-orga­nismes patho­gènes ou la pro­tec­tion contre les condi­tions environnementales.

Utilisation des lichens comme bio-indicateurs

Les lichens sont sou­vent uti­li­sés comme bio-indi­ca­teurs pour la qua­li­té de l’air. En effet ils sont sen­sibles à cer­tains pol­luants comme le soufre (SO2). Ils sont immo­biles et absorbent les pol­luants. Deux méthodes sont pos­sibles pour uti­li­ser les lichens comme bio-indicateurs :

- dres­ser une liste des lichens pré­sents dans un sec­teur don­né. La pré­sence de lichens indique un envi­ron­ne­ment non pol­lué. Au contraire une absence de lichens peut indi­quer un envi­ron­ne­ment pollué.

Dès 1866, la dimi­nu­tion du nombre de lichens obser­vés dans les villes a été uti­li­sé pour éva­luer l’in­sa­lu­bri­té de l’air (suie issue des fumées). En effet, ils étaient plus abon­dants dans les cam­pagnes et les parcs. À par­tir de cette infor­ma­tion, il a été sup­po­sé que le jar­din du Luxembourg était le lieu le moins pol­lué /​ insa­lubre de Paris en 1866.

- pré­le­ver un lichen et étu­dier les pol­luants qu’il a absorbé.

Utilisation des lichens en biotechnologies

Les lichens peuvent être uti­li­sés pour la pro­duc­tion de molé­cules d’in­té­rêts en biotechnologies.

Références bibliographiques

Grimm, M., Grube, M., Schiefelbein, U., Zühlke, D., Bernhardt, J., & Riedel, K. (2021). The lichens’ micro­bio­ta, still a mys­te­ry?. Frontiers in micro­bio­lo­gy, 12, 623839. https://​doi​.org/​10​.​3389​/​f​m​i​c​b​.​2021​.​623839 (lien)

Conti, M. E., & Cecchetti, G. (2001). Biological moni­to­ring : Lichens as bioin­di­ca­tors of air pol­lu­tion assess­ment — a review. Environmental Pollution, 114(3), 471492. doi:10.1016/s0269-7491(00)002244